Résumé :
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Les morts maternelles de cause obstétricale indirecte résultent d’une maladie préexistante ou d’une affection apparue au cours de la grossesse sans qu’elle soit due à des causes obstétricales, mais qui a été aggravée par les effets physiologiques de la grossesse. Vingt-six décès de cause indirecte en lien avec une pathologie préexistante, hors maladie de l’appareil circulatoire ou infection, ont été analysés par le comité d’experts. Une pathologie préexistante à la grossesse est documentée chez 13 femmes (asthme, n =3, maladies génétiques, n =3, antécédent de cancer du sein, n =2, syndrome drépanocytaire majeur, n =2, épilepsie, n =1 et tumeur cérébrale, n =1). Chez 13 femmes, la pathologie n’était pas connue avant la grossesse (cancer du sein, n =6, tumeurs cérébrales, n =3, sarcome utérin, n =1, cancer du col, n =1, mélanome malin, n =1, et leucémie aiguë myéloïde, n =1). Pour 16 femmes (61 %), le décès est en lien avec une pathologie néoplasique. Bien que majoritairement jugés inévitables pour 11/16 femmes, 5 décès ont été jugés peut-être évitables, le principal facteur d’évitabilité étant un retard diagnostique, et/ou un retard à la mise en place d’un traitement spécifique. Pour 10 femmes, le décès est en lien avec une pathologie chronique non néoplasique, connue avant la grossesse pour 9 femmes, jugé le plus souvent comme peut-être évitable, le principal facteur d’évitabilité étant la non-prise en compte de la pathologie et/ou son traitement, par l’équipe médicale ou par la patiente. Une consultation médicale préconceptionnelle avec un spécialiste doit être recommandée à toutes les patientes présentant une maladie préexistante. Un examen clinique des seins est fortement recommandé lors de la première visite puis pendant la grossesse. (Source éditeur)
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