Résumé :
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Le délire post-anesthésique est une cause fréquente d’agitation en salle de réveil chez l’enfant, et peut représenter un traumatisme pour les enfants et les parents. Chez les enfants d’âge préscolaire, l’utilisation de sévoflurane et l’anxiété préopératoire sont des facteurs de risques de délire post-anesthésique. La lutte contre l’anxiété de l’enfant et des parents peut être initiée dès la consultation préopératoire (réassurance, explication du parcours) et se poursuivre jusqu’à l’induction anesthésique (mesures de distraction). En complément, la clonidine (en prémédication ou en peropératoire) et le propofol (en peropératoire) peuvent être utilisés pour prévenir le délire post-anesthésique. Face à un enfant agité au réveil, il faut en priorité éliminer les autres causes curables (obstruction des voies aériennes supérieures, globe vésical…) et optimiser l’analgésie avant d’évoquer un délire post-anesthésique. Un outil spécifique comme l’échelle Paediatric Anaesthesia Emergence Delirium est utile pour confirmer le diagnostic de délire post-anesthésique. Quelle que soit la cause de son agitation, l’enfant doit être mis en sécurité et ses parents rassurés. Il n’y a pas de donnée sur l’intérêt ou non d’un traitement médicamenteux systématique du délire post-anesthésique, ni sur quelle molécule privilégier. Cependant, le propofol à faible dose (1mg/kg IV) serait très fréquemment utilisé pour abréger un épisode de délire post-anesthésique. (Source éditeur)
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