Résumé :
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Une urticaire aiguë est une éruption cutanée prurigineuse qui disparaît le plus souvent sans séquelle en quelques heures. Elle est parfois associée à un angiodème. Les causes de poussées d'urticaire sont diverses : elles ne sont pas toujours identifiées. Une poussée d'urticaire s'accompagne très rarement d'une réaction anaphylactique sévère, qui peut alors entraîner la mort en quelques minutes. Les signes de gravité associés à a réaction cutanée et évoquant une réaction anaphylactique sont surtout respiratoires, cardiaques et digestifs. Un angiodème localisé au niveau du cou, du visage, de la langue ou des lèvres est aussi un signe de gravité qui justifie un traitement sans délai. Face à de tels signes d'alerte, une injection intramusculaire d'adrénaline est à administrer sans délai, et à renouveler dans les 5 à 15 minutes qui suivent en l'absence d'amélioration clinique. En l'absence de signes de gravité, limiter les facteurs aggravants et calmer les démangeaisons par l'application de froid ou d'un émollient à base de vaseline est parfois suffisant. Les données d'efficacité des antihistaminiques H1 dans cette situation sont extrapolées de leur évaluation dans les urticaires chroniques. La cétirizine et la loratadine, sont ceux dont la balance bénéfices-risques semble la plus favorable en dehors de la grossesse. Les rares essais ayant évalué l'efficacité sur le prurit d'un corticoïde, en ajout à un antihistaminique, ont eu des résultats divergents. Leur intérêt dans cette situation est incertain. Chez les femmes enceintes sans signe de gravité, quand un traitement médicamenteux est choisi, la citirizine semble sans risque au premier trimestre de grossesse. Des incertitudes persistent sur les effets indésirables des antihistaminiques H1 pour l'enfant à naître en cas de prise par la femme aux 2e et 3e trimestres de la grossesse. En pratique, chez les patients gênés par une poussée d'urticaire aiguë, il importe surtout de repérer une réaction anaphylactique. Une réaction anaphylactique justifie d'administrer sans délai de l'adrénaline par voie intramusculaire. Dans les autres situations, le choix des traitements dépend de l'intensité du prurit, en sachant qu'il disparaît le plus souvent en quelques heures, même en l'absence de médicaments. (Source éditeur)
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