Résumé :
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Les fabricants de compléments alimentaires sont soumis à peu de contraintes en matière d'information. Il ne leur est pas imposé de fournir systématiquement une notice au contenu défini par une autorité. Leur étiquetage doit répondre aux exigences propres aux denrées alimentaires mais pas aux produits de santé. Leur mise sur le marché ne s'appuie sur aucune évaluation donnant accès à une information officielle. Les allégations de santé mises en avant par les fabricants sur certains compléments alimentaires leur confèrent une apparence de médicament, alors qu'ils échappent aux contrôles liés au statut de médicament. Les allégations de santé sont validées au niveau européen. Mais cette exigence risque de disparaître pour les plantes dont l'usage traditionnel pourrait être reconnu. Plusieurs éléments entretiennent une forte confusion entre compléments alimentaires et médicaments : ressemblance des formes et des conditionnements, allégations de santé exagérées, noms commerciaux évocateurs, publicité grand public. Les bilans sur leurs effets indésirables s'accumulent, avec des troubles parfois graves. De nombreuses alertes incitent de plus en plus à la prudence, alors que l'intérêt de consommer des compléments alimentaires est incertain. Le marché des compléments alimentaires est en progression, y compris sur internet. Les soignants ont un rôle à jouer en incitant à la prudence, à s'interroger avec les patients sur leur intérêt réel, les incertitudes de leurs effets et de leurs dangers. Contribuer aux notifications d'effets indésirables est crucial pour mieux protéger les consommateurs. (Source éditeur)
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