Résumé :
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En République Démocratique du Congo (RDC), les structures intermédiaires du système de santé ont été pensées au cours des processus de mise en oeuvre des soins de santé primaires dans une optique de soutien au district sanitaire. L'objectif de cette étude était d'explorer les représentations par les acteurs sanitaires du rôle exercé par ce Niveau intermédiaire (provincial). La méthode utilisée a consisté en une étude de cas unique basée sur l'analyse inductive des données d'interviews auprès de 27 informateurs-clés ayant oeuvré au sein du système sanitaire de la RDC. Les représentations des acteurs ont révélé une évolution temporelle du rôle joué. Dénué de compétences et de financements suffisants, durant les années 80, le Niveau intermédiaire s'était davantage adonné à des fonctions d'inspection et de contrôle, rendant des comptes plus spécifiquement au niveau central du ministère de la Santé. Depuis la décennie 90, face à la demande pressante de soutien des équipes de district, dont l'autonomie de gestion a été mise à rude épreuve suite aux urgences humanitaires, à la nécessité d'intégrer les programmes verticaux et aux logiques de nombreux acteurs, le Niveau intermédiaire du système sanitaire a développé des méthodes et des outils pour soutenir le district sanitaire. Ainsi a émergé un modèle subsidiaire du Niveau intermédiaire, dont l'efficacité est perçue variable selon les provinces ces dernières années. D'après les représentations des acteurs et dans un contexte de décentralisation, le modèle "subsidiaire" du Niveau intermédiaire semble une alternative crédible au modèle "contrôle" en RDC. (Source éditeur)
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