Résumé :
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L'agression rénale aiguë (AKI pour acute kidney injury ) est une pathologie fréquente responsable d'une lourde morbi-mortalité tant immédiate qu'à long terme. L'émergence depuis ces 10 dernières années de définitions opérationnelles (Kidney Disease: Improving Global Outcomes [KDIGO]) a permis d'en préciser l'épidémiologie et de confirmer qu'elle constitue un facteur de risque indépendant de mortalité à court et long terme et qu'elle est fortement intriquée au développement et à l'aggravation d'une maladie rénale chronique. Les mécanismes physiopathologiques impliqués dans la genèse d'une ARA sont complexes et souvent intriqués. Les agressions hémodynamiques et toxiques, aboutissant à des lésions organiques par des phénomènes de dysfonction endothéliale, de lésion directe de l'épithélium tubulaire ou sa réponse à l'inflammation, représentent les principales circonstances étiologiques, mais d'autres causes plus rares justifiant d'un traitement spécifique urgent (obstacle, glomérulonéphrite rapidement progressive, microangiopathie thrombotique, syndrome hépatorénal) doivent être systématiquement recherchées par une démarche diagnostique rigoureuse. La prise en charge actuelle est essentiellement préventive et supplétive. La prévention, à la fois primaire et secondaire, associe des mesures d'ordre général (optimisation hémodynamique et utilisation raisonnée des substances néphrotoxiques) et, le cas échéant, des mesures adaptées à certains contextes cliniques.(Source éditeur)
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