Résumé :
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La chirurgie urgente est par définition une chirurgie non programmée. Qu’elle soit d’origine traumatique ou non, son incidence est en augmentation. La chirurgie d’urgence, comparativement à la chirurgie réglée, est un facteur de risque indépendant de mortalité et de morbidité. Elle peut être compliquée par des retards de prise en charge, qui sont favorisés par les difficultés d’accès aux plateaux techniques et par l’indisponibilité des personnels. Pourtant, aucune organisation spécifique pour la chirurgie d’urgence n’est recommandée en France. Trois types de filières sont décrits pour la prise en charge des urgences chirurgicales : 1) un plateau opératoire d’urgence avec une ou plusieurs salle(s) dédiée(s) multi-spécialités; 2) une (ou des) salle(s) d’opération dédiée(s) au sein d’un plateau chirurgical (spécialisé ou non); 3) aucune salle d’opération dédiée, avec intégration des patients urgents aux flux de chirurgie programmée. L’utilisation d’une classification des urgences chirurgicales, partagée par l’ensemble des acteurs de soin, et la mise en place d’une filière dédiée ont permis une diminution du retard ainsi que des complications et de la mortalité des patients. Le terme « dédié » signifie que cette filière se compose d’une équipe médicale et paramédicale, chargée exclusivement de prendre en charge les opérations urgentes dans des blocs opératoires spécifiques. L’instauration d’une filière dédiée entraîne un changement structurel des systèmes de santé et permet une optimisation du temps de soin en diminuant le délai entre les opérations. Cette organisation peut se superposer à celle mise en place dans les réseaux de traumatologie d’Acute care surgery. Ce type de filière est recommandé au Royaume-Uni, mais pas en France. (Source éditeur)
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