Titre :
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Quelle surveillance postopératoire des patients traités par opioïdes ? Mise au point du Comité Analyse et Maîtrise du Risque de la SFAR et de la SFETD (2021)
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Auteurs :
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Alexandre Theissen, Auteur ;
Frédéric Aubrun, Auteur ;
Thibaut Storme, Auteur
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Type de document :
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Article
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Dans :
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Anesthésie & réanimation (VOL. 7 N° 4, Juillet 2021)
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Article en page(s) :
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305-315
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Langues:
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Français
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Catégories :
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Détresse respiratoire
Médicament analgésique
Opioïde
Phase postopératoire
Risque
Surveillance
Symptôme respiratoire
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Résumé :
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Identification des risques de dépression respiratoire postopératoire liés aux opioïdes et modalités de surveillance postopératoire des patients qui en bénéficient. Risques de dépression respiratoire postopératoire liés aux opioïdes : 1) Tout patient bénéficiant en post-opératoire d’un traitement par opioïdes est à risque de dépression respiratoire quelle que soit la voie d’administration; 2) La littérature rapporte que la survenue d’une dépression respiratoire survient majoritairement dans les 12 heures postopératoires, la nuit (entre minuit et 6 h) et entraîne généralement le décès du patient ou une encéphalopathie post-anoxique; 3) Les facteurs de risque de dépression respiratoire sont connus (liés au patient, au type de chirurgie et aux modalités d’administration) et doivent être recherchés dès la consultation préanesthésique; 4) Des scores prédictifs de dépression respiratoire existent et ont été validés sur de grandes séries publiées; 5) L’administration continue d’oxygène est une fausse sécurité, pouvant même retarder le diagnostic. Modalités de surveillance postopératoire des patients bénéficiant d’opioïdes : 1) La surveillance clinique seule est insuffisante chez les patients à risque; 2) Une surveillance paraclinique (avec saturation pulsée en oxygène (SpO2) et/ou capnographie) est efficace chez les patients à risque; 3) De nombreux systèmes de surveillance continue électronique combinée existent (utilisant plusieurs méthodes telles que la SpO2, la capnographie, l’impédancemétrie, la pléthysmographie) mais ne peuvent être recommandés actuellement en pratique courante du fait de leur ergonomie, leur coût, leurs nombreux artéfacts et faux positifs. Leur développement semble être la solution d’avenir; 4) L’hospitalisation en post-opératoire des sujets à risque en unité de surveillance continue (pendant 24 heures) reste la seule alternative fiable pour prévenir le risque de dépression respiratoire. (Source éditeur)
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