Résumé :
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Les principales causes de traumatisme thoracique, ouvert ou fermé, sont représentées en France par les accidents de la voie publique et les chutes de grande hauteur et s'intègrent généralement dans le cadre de polytraumatismes. L'atteinte thoracique lors d'un mécanisme de décélération brutale, est plutôt à l'origine de lésions de type traumatisme fermé : contusion des organes pleins, rupture des organes creux. Les critères cliniques de gravité chez un patient traumatisé thoracique sont : une détresse respiratoire aiguë et/ou d'une détresse circulatoire et l'existence de plus de deux fractures de côtes et des éléments liés au terrain du patient. Le premier traitement chez un patient conscient, est une analgésie efficace la plus précoce possible afin d'améliorer les paramètres ventilatoires. La titration morphinique reste la modalité analgésique de référence en cas de douleur sévère. Une sédation par kétamine peut être nécessaire en cas de mobilisation douloureuse du patient ou avant la réalisation d'un geste invasif (réduction de luxation, etc.). Le bilan lésionnel thoracique dès l'admission fait appel à la radiographie de thorax et/ou à l'échographie pleuropulmonaire, qui permettent notamment de déterminer si un drainage urgent est nécessaire. L'examen tomodensitométrique avec injection de produit de contraste constitue l'examen de référence pour le diagnostic des lésions thoraciques et en particulier les lésions aortiques. La thoracotomie d'hémostase est indiquée chez un patient en choc hémorragique en raison d'un hémothorax persistant et actif malgré la mise en place d'un drainage thoracique. La voie d'abord sera antérolatérale, droite ou gauche selon le siège de l'hémothorax. L'association ventilation non invasive et analgésie locorégionale est considérée comme une stratégie thérapeutique optimale chez le patient conscient. La mise en place d'une endoprothèse en radiologie interventionnelle est le traitement de première intention pour les ruptures traumatiques de l'aorte. (Source éditeur)
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