Résumé :
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Au-delà des deuils emboîtés et des contraintes écrasantes auxquels la maladie d'Alzheimer d'un proche nous soumet, un regard nettoyé d'attentes peut nous mettre en présence d'une personne nouvelle et sensible... L’Alzheimer est une maladie paradoxale. C’est une des pathologies les plus redoutées, mais aussi une des moins graves et des moins douloureuses sur le plan physique, et, dans une certaine mesure, des moins visibles. Si l’étape ultime de la mort peut faire peur, c’est bien ici la dégradation qui effraye, parce qu’on s’y voit disparaître. Quand Épicure affirme que « la mort n’est rien pour nous », puisque soit l’on est présent, et vivant, soit l’on est mort, mais alors on n’est plus là pour le constater, la maladie d’Alzheimer semble le contredire, puisqu’on y est présent physiquement, et mourant personnellement. Il s’agit moins d’un « problème de tuyauterie » comme on entend souvent d’une maladie « classique », que d’un « processus d’anéantissement ». Bref, c’est un mal qui affecte nos relations. Relation à nous-même par la conscience de soi et la mémoire, relation aux autres par le dialogue et les liens. (Source éditeur)
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