Résumé :
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Le diagnostic d'encéphalite est parfois difficile, alors que le délai de traitement notamment pour les origines infectieuses conditionne le pronostic. Tout signe de dysfonction neurologique associé à une fièvre, sans explication, doit faire évoquer une infection neuro-méningée qui constitue une urgence thérapeutique et diagnostique. L'absence de fièvre oriente vers la recherche d'une cause extra neurologique à l'atteinte des fonctions cérébrales avant de débuter un traitement anti-infectieux. Le bilan de première ligne repose sur l'élimination de facteurs confondants, la mise en évidence d'une inflammation du système nerveux central (ponction lombaire), la recherche d'un agent pathogène, le bilan des lésions (IRM), et la recherche de complication, comme par exemple l'épilepsie. Les encéphalites les plus fréquemment rencontrées en réanimation ont une origine infectieuse (HSV, VZV, listeria ou tuberculose), ou dysimmunitaire postinfectieuse (acute disseminated encephalomyelitis). Les objectifs de la réanimation reposent sur l'adaptation du traitement étiologique, le monitorage et le traitement des crises d'épilepsie, d'une hydrocéphalie ou d'une transformation hémorragique et la prise en charge des défaillances extra neurologiques (respiratoire et dysautonomie). Le traitement initial repose sur l'administration d'acyclovir et d'amoxicilline et sera réévalué en fonction des résultats de l'enquête étiologique. Lorsque les résultats du bilan de première ligne sont négatifs à 48 h, une deuxième ponction lombaire sera réalisée au moins 4 jours après le début des symptômes afin d'éliminer formellement une encéphalite à HSV ou VZV; le bilan sera aussi complété en fonction du contexte à la recherche d'autres causes infectieuses ou dysimmunitaire (auto-immune, paranéoplasique ou postinfectieuse). Aucune cause n'est retrouvée dans un tiers des cas, mais la découverte de nouveaux anticorps dirigés contre le système nerveux central réduira sans doute ce nombre dans le futur. (Source éditeur)
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