Résumé :
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Le pavot est une plante issue de la famille des Papaveraceae qui regroupe une cinquantaine d’espèces, dont le coquelicot (Papaver rhoeas) et le pavot à opium (Papaver somniferum). Ce dernier exsude une substance, un latex, l’opium en tant que tel. Le sujet de l’opium est d’actualité. Une série est ainsi annoncée à grand fracas sur les murs de nos villes, Dopesick. Basée sur la crise des opiacés aux États-Unis, cette œuvre, adaptée du livre enquête de la journaliste Beth Macy – Dopesick: Dealers, Doctors, and the Drug Company that Addicted America –, revient sur le scandale pharmaceutique autour d’un médicament contre la douleur dévastateur. L’opium défraie également la chronique people : le chanteur Prince est mort d’une surdose accidentelle de fentanyl, un analgésique opioïde ; tout comme Dolores O’Riordan, chanteuse des Cranberries, ou Logan William, âgé de 16 ans et star de la série The Flash. De nombreuses célébrités communiquent sans hésitation sur leur addiction aux opioïdes, tel Johnny Depp avec l’oxycodone. Cette condition rejoint celle de millions d’anonymes qui traversent ces mêmes tumultes. Marie Bonnet porte ici un regard multidisciplinaire sur la question de l’opium : historique, anthropologique, économique, juridique, médical. Elle tente de cerner le balancement de son usage, entre domaine médical et domaine récréatif, cadre licite et cadre illicite, dévoile les puissants enjeux économiques qui guident ses grandes évolutions et les impasses auxquelles sont confrontés les cliniciens. L’objectif est d’essayer d’esquisser quelques propositions pour les responsables hospitaliers, à partir de l’idée selon laquelle leur responsabilité est aussi engagée, même de manière marginale, au vu des puissants enjeux à l’œuvre. (Source éditeur)
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