Résumé :
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En France, au 1er janvier 2020, la population française comptait environ 4082 millions de sujets de plus de 80 ans. Le vieillissement s'accompagne d'une réduction progressive des réserves fonctionnelles des principaux organes. A ceci se surajoutent les maladies chroniques, cardiovasculaires, respiratoires, neurologiques et ostéoarticulaires. La consultation d'anesthésie a pour principaux objectifs l'évaluation des réserves fonctionnelles, surtout cardiovasculaires et respiratoires, des fonctions cognitives et du degré d'autonomie du sujet âgé. Le choix de la technique d'anesthésie, anesthésie générale ou anesthésie locorégionale, dépend du patient et du type de chirurgie. L'installation sur la table d'opération doit éviter les lésions de compression et d'étirement des nerfs, des articulations et du revêtement cutané. Les modifications pharmacocinétiques et pharmacodynamiques justifient une diminution des doses de bolus et de perfusion continue et un espacement des réinjections des agents anesthésiques. Les complications postopératoires sont plus fréquentes et plus graves, dominées par les complications cardiovasculaires, respiratoires et neurologiques. La confusion mentale est une complication postopératoire fréquente. Le contrôle des facteurs déclenchants peut en limiter la fréquence de survenue. La dysfonction cognitive postopératoire (DCPO) est observée même après des actes mineurs. Elle régresse en quelques semaines, sauf après des actes majeurs (chirurgie cardiaque) où elle persiste de 3 à 6 mois. Le traitement de la douleur postopératoire, souvent insuffisamment prise en charge, nécessite une évaluation adaptée au sujet âgé et l'application de protocoles spécifiques. (Source éditeur)
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