Résumé :
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Dans le domaine de la recherche médicale, l’Evidence Based Medecine (EBM) et l’essai clinique randomisé (ECT) sont devenus des références incontournables depuis 1980. Puis, dans les années 1990, on a vu apparaître une réforme pédagogique avec l’évaluation de la qualité de la littérature (recommandations de bonne pratique, enseignement de la lecture critique d’article) et l’apparition de la collaboration Cochrane. Depuis les années 2000, a été intégrée la notion de liberté et de choix du patient. L’EBM intégre désormais les données de la recherche clinique mais aussi l’expérience du clinicien et les préfèrences du patient. L’EBM a longtemps laissé penser que seule la preuve statistique était valable alors que certains phénomènes ne peuvent pas être appréhendés par les statistiques. C’est pourquoi l’approche qualitative ne s’est développé que récemment en recherche médicale. En effet, les méthodes qualitatives (entretiens, observations non participantes ...) ont d’abord été utilisées en sociologie et en anthropologie à la fin du XIXème siècle. Elles ont été ensuite utilisées en marketing dans les années 1950 puis progressivement en médecine et ce, dès les années 70 grâce aux études réalisées par les infirmier(e)s. On notera que dès les années 50-60 aux Etats-unis, un courant de sociologie (l’Ecole de Chicago) s’est intéressé aux questions médicales. Actuellement, la recherche qualitative médicale permet entre autre une approche complémentaire aux ECT, en s’intéressant au vécu des patients et des soignants dans un but d’amélioration des soins. Plus largement, les recherches qualitatives en santé peuvent étudier diverses questions comme l’organisation des soins, l’expérience de la maladie, les enjeux de gouvernance etc. (Source éditeur)
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