Résumé :
|
La glande surrénale droite est un organe rétropéritonéal ayant des rapports étroits avec la veine cave inférieure (VCI) et la face postérieure du lobe droit du foie. Son drainage veineux se fait via une veine unique, courte qui se jette dans la VCI. Une connaissance parfaite de l’anatomie chirurgicale de la surrénale et notamment des variations anatomiques de son drainage veineux constituent un prérequis indispensable. La chirurgie surrénalienne implique également une bonne compréhension de la physiologie surrénalienne ce qui permet non seulement de bien poser l’indication opératoire en cas de lésion surrénalienne sécrétante, mais également de prendre les précautions nécessaires en fonction du type de sécrétion en pré, per et postopératoire. La surrénalectomie droite cœlioscopique par voie latérale trans-péritonéale, tel que décrite par Gagner reste encore la voie d’abord de référence pour la majorité des tumeurs surrénaliennes, à savoir les lésions secrétantes bénignes. La chirurgie ouverte reste indiquée pour les volumineuses tumeurs à potentiel malin type carcinome corticosurrénalien ou phéochromocytome malin, et permet une résection en bloc emportant la surrénale et toute sa loge cellulo-graisseuse ainsi que le rein droit et le foie droit en cas d’envahissement. Différentes voies d’abords sont possibles: incision médiane, incision sous–costale droite, ou incision de Makuuchi. Pour les lésions dont la taille est supérieure à 15 cm, la thoraco-phréno-laparotomie peut être une alternative intéressante. En cas de conversion, l’installation en décubitus latéral gauche n’étant pas adaptée à la laparotomie, il est préférable de prendre le temps de repositionner le patient en décubitus latéral gauche de ¾ pour réaliser une incision sous costale droite en prenant garde de ne pas être trop latéral. La conversion sans changement de position doit être réservée aux situations d’extrême urgence d’hémorragies massives aigues non contrôlées. Nous décrivons ici la technique de surrénalectomie droite par coelioscopie par voie latérale trans-péritonéale. (Source éditeur)
|