Résumé :
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Sous l’égide de l’Association française de chirurgie et avec la participation de 27 experts, ce référentiel propose des recommandations formalisées d’experts concernant la réalisation d’une colectomie droite par abord robotique (CDR). Pour une CDR, les experts suggèrent d’utiliser l’installation dite « classique » ou « sus-pubienne ». Chez un patient nécessitant une colectomie droite pour une pathologie bénigne ou cancer, la CDR n’apporte pas de bénéfice significatif en termes de pertes sanguines intra-opératoires, complications intra-opératoires et taux de conversion à la laparotomie par rapport à la cœlioscopie. Par contre, la CDR s’associe à des temps opératoires significativement plus longs. Les données en littérature sont insuffisantes pour définir si le robot facilite la réalisation d’une anastomose intra-abdominale, mais l’abord robotique est plus fréquemment associé à une anastomose intra-abdominale que l’abord cœlioscopique. Les experts suggèrent aussi que la CDR apporte un bénéfice en termes de morbidité postopératoire par rapport à une colectomie droite par laparotomie. Aucun bénéfice est retenu en termes de mortalité, durée du séjour hospitalier, résultats histologiques et survie globale et sans récidive en cas des résections oncologiques. De plus, il ne faut pas faire une CDR en se basant sur le ratio coûts/bénéfices, ayant la réalisation d’une CDR des coûts supérieurs à la cœlioscopie et laparotomie. La recherche dans le domaine de la CDR doit considérer l’évaluation des paramètres centrés sur le patient, tels que la douleur ou la qualité de vie, des avantages techniques du robot pour des étapes procédurales complexes, ainsi que les résultats chirurgicaux et oncologiques. (Source éditeur)
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