Résumé :
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Les tumeurs rétrorectales constituent un groupe hétérogène de lésions développées dans l’espace rétrorectal, espace virtuel limité en avant par le mésorectum, en arrière par le fascia présacré et latéralement par les vaisseaux iliaques et les uretères. Les tumeurs rétrorectales sont rares (incidence estimée à 1/40 000 patients), mais leur incidence augmente avec les progrès de l’imagerie. Elles sont souvent diagnostiquées fortuitement, sur un examen d’imagerie pour bilan gynécologique par exemple, d’où une prédominance de femmes dans la troisième décade. Les tumeurs rétrorectales sont majoritairement bénignes, et la tumeur la plus fréquemment rencontrée est l’hamartome kystique ou tailgut cyst (jusqu’à 59,5 % des séries). Bien que ces lésions soient majoritairement bénignes, leur exérèse chirurgicale est recommandée en raison du risque de dégénérescence de 8 % environ et du risque de complication septique jusqu’à 30 %. Différentes voies d’abord chirurgical sont proposées en fonction de la localisation, la taille et des rapports des tumeurs rétrorectales avec les organes adjacents. Ainsi on distingue la voie antérieure ou abdominale (laparoscopique, robotique ou ouverte), la voie postérieure qui comprend l’abord périnéal et la voie de Kraske, ainsi que les voies combinées. La voie de Kraske, a été initialement décrite en 1885 pour la prise en charge chirurgicale du cancer du rectum. Elle est définie par une voie d’abord trans-sacrococcygienne pour accéder à l’espace rétrorectal. (Source éditeur)
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