Résumé :
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Les traumatisés médullaires reçoivent une anesthésie soit dans le contexte du traumatisme initial soit à distance et posent dans les deux cas des problèmes spécifiques. Les traumatismes médullaires, quels qu’ils soient, provoquent des lésion immédiates et secondaires. Après un traumatisme médullaire, la chirurgie précoce, si possible avant 8 heures, impacte l’importance des séquelles neurologiques. L’intubation nécessite un vidéo-laryngoscope et se fait en séquence rapide. Il faut veiller à maintenir en peropératoire une pression de perfusion (PAM > 70 mmHg) pour éviter l’ischémie médullaire et prévoir des possibilités de compensation et de réduction du saignement (acide tranexamique). En postopératoire les problèmes sont en fonction du niveau de la lésion : le sevrage de la ventilation, la prévention des douleurs neuropathiques et la kinésithérapie. En cas d’intervention différé, orthopédique ou urologique notamment, il faut prêter attention au risque d’hyper-réflexie autonome avec un risque de poussées hypertensives et aux conditions de contrôle mictionnel. L’usage de la succinylcholine est contre-indiqué. L’anesthésie locorégionale périmédullaire est possible et même recommandée notamment pour l’accouchement, en évitant les solutions adrénalinées. Sa réalisation peut s’aider de l’écho-repérage pour diminuer le risque d’échec. (Source éditeur)
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