Résumé :
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Si la toxoplasmose congénitale paraît bénigne en France de nos jours, c’est notamment grâce au traitement précoce des femmes enceintes, des fœtus et des nouveau-nés. Ainsi, le programme de dépistage et de prévention français est maintenu malgré la chute d’incidence de la toxoplasmose. En cas de suspicion de séroconversion, le diagnostic sérologique est parfois délicat, surtout en cas de présence d’IgM au premier trimestre, nécessitant l’avis d’un laboratoire expert. En cas de séroconversion maternelle, la femme doit être orientée rapidement vers un centre expert, qui décidera avec elle d’un traitement et d’un diagnostic anténatal. Bien qu’il n’y ait pas de preuve irréfutable, de nombreux éléments plaident en faveur d’un traitement prénatal prophylactique actif débuté le plus tôt possible (idéalement dans les 3 semaines suivant la séroconversion) pour réduire les risques de transmission materno-fœtale et de symptômes chez l’enfant. Aujourd’hui, les traitements de première intention en prévention de la transmission materno-fœtale sont : avant 14 SA, la spiramycine ; à partir de 14SA une association pyriméthamine et sulfamide (P-S). Dans un deuxième temps, les résultats d’une amniocentèse permettent de guider la prise en charge prénatale et néonatale. En cas d’infection fœtale, l’initiation le plus tôt possible d’un traitement par P-S permet de réduire les risques d’atteintes cérébrales ou oculaires. Des recherches sont encore nécessaires pour valider de nouvelles approches de prévention de la toxoplasmose congénitale. (Source éditeur)
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