Résumé :
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Entre décembre 2001, date de l’obtention du marquage CE, et septembre 2017, date de l’arrêt de la commercialisation des implants Essure® (Bayer©, Leverkusen, Allemagne) en France, on estime qu’environ 200 000 patientes françaises ont bénéficié d’une stérilisation définitive par cette technique hystéroscopique. Dès 2015, des signalements de plus en plus nombreux concernant des effets indésirables potentiels ont été rapportés d’abord aux États-Unis via la base de données MAUDE de la FDA (Manufacturer and User Facility Device Experience), mais aussi en Europe, et en France via l’ANSM conduisant à la mise en place d’une surveillance renforcée : matériovigilance, évaluation des données précliniques, cliniques et de biocompatibilité, études épidémiologiques à partir des données du SNDS (Système national des données de santé). Les doléances de certaines patientes porteuses de ces implants pouvaient concerner la sphère gynécologique (douleurs pelviennes de novo ou majoration de douleurs pelviennes pré-existantes, épisodes de ménorragies ou à l’inverse d’aménorrhée sans ménopause clinique) mais aussi et surtout des symptômes systémiques peu spécifiques et polymorphes de type fibromyalgie-like (de l’asthénie persistante aux arthralgies, myalgies, manifestations dermatologiques, gastro-entérologiques ou encore troubles de concentration, ce listing n’étant pas exhaustif). Parallèlement, les media et réseaux sociaux se sont emparés de cette polémique et plusieurs associations de patientes porteuses d’Essure® se sont créées dans pratiquement tous les pays où étaient commercialisés ces implants (Citons en particulier les associations françaises « RESIST » et « Alerte contraception »). (Source éditeur)
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