Titre :
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Anesthésie pour chirurgie abdominale de l'adulte (2022)
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Auteurs :
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M. Raucoules-Aimé, Auteur ;
T. Ouattara, Auteur
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Type de document :
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Article
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Dans :
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EMC Anesthésie réanimation (36-560-B-10, Tome 2)
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Article en page(s) :
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01-18
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Langues:
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Français
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Catégories :
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Chimiothérapie
Chirurgie
Chirurgie abdominale
Coeliochirurgie
Péritoine
Réhabilitation
Robotique
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Résumé :
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L'abord de la cavité abdominale par laparotomie s'accompagne essentiellement de répercussions respiratoires, qui sont la cause la plus fréquente des complications postopératoires. L'optimisation de la ventilation mécanique au bloc opératoire permettrait cependant de diminuer les complications respiratoires postopératoires. La dénutrition est directement responsable d'un certain nombre de complications postopératoires. Cependant, il semble que seuls les patients sévèrement dénutris puissent bénéficier d'une nutrition précoce en termes de réduction de morbi-mortalité. La préparation mécanique colique avant chirurgie n'est plus recommandée. Un remplissage excessif en peropératoire semble être responsable d'une augmentation de la morbi-mortalité postopératoire et peut être limité par un monitorage adapté. La chirurgie carcinologique avec réduction tumorale et chimiothérapie intrapéritonéale (CHIP) s'est développée ces deux dernières décennies. La morbi-mortalité postopératoire semble directement proportionnelle à l'intensité du geste chirurgical et à la technique chirurgicale. La CHIP entraîne une réaction inflammatoire du péritoine à l'origine d'un important troisième secteur. Une analgésie de mauvaise qualité en postopératoire de chirurgie par laparotomie contribue largement à augmenter la morbidité des gestes chirurgicaux. Une réhabilitation accélérée après chirurgie est nécessaire et passe obligatoirement par une analgésie de qualité privilégiant l'anesthésie locorégionale. Les chirurgies laparoscopiques sont couramment effectuées sous anesthésie générale avec intubation endotrachéale pour prévenir l'inhalation, les troubles respiratoires secondaires au pneumopéritoine, l'inconfort et la douleur à l'épaule due à l'étirement du diaphragme chez les patients maintenus éveillés pendant l'intervention. Il faut maintenir un volume intravasculaire adéquat et un EtCO2 au environ de 35 mmHg par ajustement du volume courant et de la fréquence respiratoire. L'insufflation de dioxyde de carbone (CO2 ) dans la cavité abdominale doit permettre d'obtenir une pression intra-abdominale (PIA) de 12 à 15 mmHg. Les quatre principales complications pulmonaires qui peuvent se produire avec l'insufflation abdominale comprennent l'hypercapnie, l'hypoxémie, la réduction de la compliance pulmonaire et l'emphysème sous-cutané. Depuis quelques années, on a vu se développer la chirurgie laparoscopique robot-assistée qui semble offrir avec des chirurgiens expérimentés des avantages par rapport à la laparoscopie conventionnelle. (Source éditeur)
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