Résumé :
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La neuromyopathie de réanimation (NMR) est une atteinte préoccupante qui allonge le séjour en milieu hospitalier. Le terme utilisé actuellement est « faiblesse acquise en réanimation », « ICU-acquired weakness » pour les anglophones. Le diagnostic clinique rapide survenant souvent au moment de l’arrêt de la sédation et du sevrage respiratoire est primordial pour une prise en charge active et précoce. Plusieurs théories physiopathologiques ont été avancées pour expliquer cette atteinte qui peut être neurologique, musculaire ou mixte. Un dysfonctionnement diaphragmatique associé a été souvent décrit au cours de la NMR, de manière isolée ou associée, et aggrave à lui seul le pronostic des patients ; la musculature pharyngolaryngée est également fréquemment impliquée dans le cadre des NMR, exposant au risque de fausses routes à l’extubation. Les examens complémentaires sont utiles seulement si le tableau clinique est douteux (asymétrie, déficit sensitif associé, atteinte des muscles de la face, notamment oculomoteurs, et/ou absence d’évolution favorable malgré une réhabilitation bien menée) ou chez les patients neurolésés. Aucun traitement spécifique n’est validé à l’heure actuelle. Plusieurs facteurs de risque, à contrôler le plus rapidement possible, ont été impliqués dans l’apparition de la NMR, dont les chefs de file sont le syndrome de réponse inflammatoire systémique (SIRS), le sepsis, et les états de choc avec un facteur thérapeutique contrôlable majeur : l’immobilisation liée à la durée et à la profondeur de la sédation. (Source éditeur)
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