Résumé :
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La prévention et le contrôle des agressions cérébrales secondaires sont des éléments essentiels dans la prise en charge du traumatisé crânien grave dès la phase préhospitalière. Des objectifs de pression artérielle systolique>110mmHg et de SpO2 >90 % doivent être respectés dès la phase préhospitalière et durant le séjour en réanimation. Un monitorage de la capnographie est également essentiel dès que possible. En cas de tomodensitométrie strictement normale, en l’absence de signe de gravité clinique et au Doppler transcrânien, le réveil précoce est possible sans recours systématique à un monitorage invasif de la pression intracrânienne. Le Doppler transcrânien permet de détecter précocement (avant de disposer d’un monitorage invasif) les patients à haut risque d’ischémie cérébrale. Les objectifs de pression de perfusion doivent être adaptés individuellement afin de correspondre à la meilleure autorégulation cérébrale, en s’aidant du monitorage multimodal. La mise en place d’une dérivation ventriculaire externe doit être envisagée lors d’une hypertension intracrânienne après échec d’un traitement comportant optimisation des agressions secondaires et de la sédation. Une craniectomie décompressive large peut être envisagée lors d’une hypertension intracrânienne réfractaire dans le cadre d’une approche multidisciplinaire. (Source éditeur)
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