Résumé :
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Il existe deux chambres de l’œil, antérieure et postérieure. L’humeur aqueuse remplit la première, l’humeur vitrée, la seconde. Les prélèvements à visée diagnostique sont limités au « vitré ».
Le corps vitré est une substance gélatineuse qui remplit la quasi-totalité de la cavité oculaire postérieure séparant le cristallin de la rétine (Figure 1). Il est constitué à 98 % d’eau, mais la présence de fibrilles de collagène parsemées par des amas d’acide hyaluronique lui donne une consistance visqueuse. Ce gel contient essentiellement des cellules de forme fusiforme ou ovale, appelées hyalocytes, fabriquant l’acide hyaluronique et, en plus faible quantité, des fibroblastes (1). On parle de lymphome oculo-cérébral quand le lymphome affecte à la fois le système nerveux central et les compartiments intra-oculaires et, lorsqu’il est isolé, de lymphome intra-oculaire primitif ou lymphome vitro-rétinien primitif. Il convient de noter que l’humeur aqueuse peut être touchée par plusieurs altérations pathologiques, dont les lymphomes également. Le diagnostic de lymphome est alors établi par vitrectomie diagnostique par la pars plana (qui permet l’ablation de l’humeur) suivi d’un examen cytologique des cellules présentes. Cette appréciation cytologique reste le gold standard du diagnostic. Le liquide de perfusion intra-oculaire (vitré dilué) est acheminé dans la poche de perfusion et est également analysé. Normalement, on ne voit que peu de cellules sur la lame de cytocentrifugation (lymphocytes, hyalocytes, macrophages) et exceptionnellement, des polynucléaires neutrophiles. En cas de lymphome, on observe une augmentation de la cellularité avec présence de cellules lymphomateuses de grande taille et parfois regroupées en amas. L’immunophénotypage ou l’immunocytochimie confirme le diagnostic par la découverte d’une monotypie des chaînes légères des immunoglobulines. (Source éditeur)
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