Résumé :
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À l’inverse des cancers pulmonaires non à petites cellules, les cancers pulmonaires à petites cellules (CPPC) n’ont pas ou très peu bénéficié ces vingt dernières années d’avancée thérapeutique majeure basée sur la découverte de nouvelles cibles moléculaires accessibles à des traitements, en particulier d’altération génomique actionnable. Des données récentes, basées sur des analyses transcriptomiques, ont permis d’identifier en particulier quatre sous-types biologiques de CPPC, les types A, N, P et Y. Cette caractérisation moléculaire conduit à proposer une nouvelle classification de ces cancers et les différents sous-types peuvent être identifiés sur des profils immunohistochimiques variables grâce à des anticorps anti-ASCL1, NEUROD1, POU2F3 et YAP1. Ces groupes histo-moléculaires définissent un potentiel prédictif pour la réponse à des thérapeutiques émergentes et prometteuses, incluant l’immunothérapie, des inhibiteurs de PARP, des kinases AURORA et de BCL-2. D’autres marqueurs d’intérêt ciblent les Biomarqueurs sdeset SLFN11. Dans ce contexte, une analyse immunohistochimique à l’aide d’anticorps anti-DLL3 et/ou anti-SLFN11 pourrait bientôt être nécessaire à réaliser en pratique clinique. Ainsi, l’ensemble de ces découvertes ouvre la porte à de nouvelles thérapeutiques ciblées, associées ou pas à une immunothérapie, dans l’espoir d’améliorer la survie globale des patients atteints d’un CPPC, ainsi que leur qualité de vie. (Source éditeur/auteur)
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