Résumé :
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La conversion d’une analgésie péridurale en anesthésie, est effectuée chez les parturientes pour lesquelles une césarienne doit être réalisée en cours de travail. Cette technique permet d’éviter le recours à une anesthésie générale même dans un contexte d’urgence. Les enjeux sont doubles : d’une part, la conversion doit assurer une anesthésie de qualité, sans nécessiter de technique anesthésique de complément ; d’autre part, la conversion doit permettre de réaliser la césarienne très rapidement en cas d’urgence extrême. Ces objectifs peuvent être atteints dans plus de 90 % des cas en respectant six principes clés. Le préalable est de s’assurer d’avoir un cathéter péridural fonctionnel. L’administration de 15 à 20mL de lidocaïne 20mg/mL adrénalinée, éventuellement associée au sufentanil et au bicarbonate, est la meilleure option qui associe rapidité d’action et qualité d’anesthésie. Dans les contextes d’urgence extrême, l’organisation de la conversion doit également être optimisée, afin de minimiser le délai décision-naissance. Toutefois, même dans ces contextes, l’enregistrement du rythme cardiaque fœtal à l’arrivée en salle de césarienne reste préconisé car il peut conduire à changer le degré d’urgence ; par ailleurs, l’incision ne peut avoir lieu sans s’être assuré que le bloc est efficace. L’anesthésiste doit également se préparer aux échecs de conversion en identifiant les facteurs de risque. Enfin, ces situations peuvent se travailler en équipe, dans le cadre de sessions de simulation interprofessionnelle. (Source éditeur/auteur)
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