Titre : | La santé sexuelle des hommes trans : entre problèmes de catégorisation et invisibilisation (2022) |
Auteurs : | Paul Rivest, Auteur |
Type de document : | Article |
Dans : | Santé publique (vol. 34, HS n°2, Décembre 2022) |
Article en page(s) : | S37-S48 |
Note générale : | Fait partie du dossier : "Santé des minorités sexuelles, sexuées et de genre" |
Langues: | Français |
Catégories : | |
Résumé : |
Introduction : L’épidémie du VIH/sida a donné lieu à la mise en place de recherches sur la santé sexuelle des minorités sexuelles, surreprésentées dans les prévalences – d’abord les homosexuels masculins, puis les femmes trans. Les hommes trans ont quant à eux été considérés comme étant à très faible risque d’exposition et peu de recherches ont été menées à leur sujet. Toutefois, une littérature scientifique émerge actuellement et montre des résultats hétérogènes et étonnants par rapport aux motifs de leur exclusion initiale des études sur le virus de l’immunodéficience humaine (VIH).
But de l’étude : Par un examen de la littérature française et internationale, cet article s’attache à dresser l’état des connaissances sur la santé sexuelle des hommes trans. Il s’agit d’une revue narrative de la littérature. Résultats : La variété de leurs partenaires et de leurs pratiques, sexuelles ou non (usage de drogues injectables), conduit à les catégoriser comme une population à haut risque d’exposition au VIH. Cependant, la proportion d’hommes trans séropositifs s’avère difficile à évaluer. Son estimation est élevée – entre 0 et 10,1 % – aux États-Unis, mais proche de zéro en France. Le faible recours au dépistage, les difficultés d’accès aux soins et les problèmes d’identification liés aux catégories épidémiologiques de classement actuellement utilisées laissent penser qu’ils pourraient être plus nombreux. Les hommes trans sont également nombreux à faire état de discriminations vécues en contexte médical et à rencontrer des problèmes d’accès aux soins. Ils présentent des vulnérabilités de santé qui leur sont propres, notamment en matière de gynécologie, et leur santé reproductive reste généralement impensée par les acteurs de santé publique. Conclusions : Repenser les catégories utilisées dans la recherche permettrait de rendre compte avec plus de justesse des réalités des personnes trans. (RA) |
Exemplaires (1)
Code-barres | Cote | Support | Localisation | Section | Disponibilité | lien web |
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30453 | PER | Périodique | Centre de ressources documentaires IFPS | Périodique | Disponible |