Titre : | Comment l'évolution de l'opinion publique et des réformes législatives influence-t-elle la satisfaction de vie des minorités sexuelles ? (2022) |
Auteurs : | Richard Bränström, Auteur ; Arnaud Tognetti, Auteur |
Type de document : | Article |
Dans : | Santé publique (vol. 34, HS n°2, Décembre 2022) |
Article en page(s) : | S169-S178 |
Note générale : | Fait partie du dossier : "Santé des minorités sexuelles, sexuées et de genre" |
Langues: | Français |
Catégories : | |
Résumé : |
Introduction : La stigmatisation structurelle d’un pays, sous forme de ses lois et normes culturelles concernant l’identité LGBT, est un déterminant clé de la santé et de la satisfaction de vie des minorités sexuelles. Or cette stigmatisation varie considérablement d’un pays européen à l’autre. Au cours de la dernière décennie, des changements majeurs ont eu lieu en ce qui concerne la législation et les attitudes de la population envers les minorités sexuelles. Cependant, l’influence de ces changements sur la satisfaction de vie des minorités sexuelles est inconnue.
But de l’étude : Nous avons examiné l’évolution de la satisfaction de vie des lesbiennes, gays et bisexuels (LGB) entre 2012 et 2019 vivant en France, en Suède et en Pologne, trois pays caractérisés par des changements sociétaux contrastés vis-à-vis des minorités sexuelles. Nous nous appuyons sur les résultats de deux grandes enquêtes en ligne sur les expériences des personnes LGB en matière de discrimination, de violence et de conditions de vie et de bien-être menées par l’Agence des droits fondamentaux de l’Union européenne en 2012 (n = 12 357) et 2019 (n = 21 858). Résultats : Les personnes LGB ont déclaré une satisfaction de vie significativement plus importante en 2019 qu’en 2012 en France, pays qui a connu de grandes améliorations concernant l’acceptation et la reconnaissance légale des minorités sexuelles au cours de cette période. En Suède, dont le degré de reconnaissance légale et d’acceptation sociale était déjà élevé en 2012, nous observons une augmentation significative, bien que modeste, de la satisfaction de vie des personnes LGB. Au contraire, en Pologne, où le climat discriminatoire envers les minorités sexuelles s’est accentué, nous observons une baisse significative de la satisfaction de vie entre 2012 et 2019 parmi les personnes LGB. Conclusions : Nos résultats mettent en évidence l’impact de l’évolution de la stigmatisation structurelle sur la qualité de vie des minorités sexuelles et soulignent l’importance de minimiser la stigmatisation structurelle afin de promouvoir une satisfaction de vie équitable. (RA) |
Exemplaires (1)
Code-barres | Cote | Support | Localisation | Section | Disponibilité | lien web |
---|---|---|---|---|---|---|
30453 | PER | Périodique | Centre de ressources documentaires IFPS | Périodique | Disponible |