Titre : | Deux ans après la pandémie de Covid-19 : l'impact de l'environnement de travail sur le burn-out et l'intention de quitter l'emploi chez les infirmiers belges (2023) |
Auteurs : | Ana Luisa Van Innis, Auteur |
Type de document : | Article |
Dans : | Risques & qualité (vol. XX, n°2, juin 2023) |
Article en page(s) : | 115-117 |
Langues: | Français |
Catégories : | |
Résumé : |
Introduction. Les infirmières des unités de soins intensifs (USI) présentent un risque plus élevé de burn-out et d’intention de quitter leur profession. La pandémie de Covid-19 a pu accroître ce risque.
Objectif. L’objectif de cette étude était de décrire la prévalence du risque de burn-out et d’intention de quitter la profession chez les infirmières en USI et d’analyser la relation entre ces variables et l’environnement de travail après deux ans de pandémie. Méthode. Une enquête nationale transversale a été menée auprès de tous les infirmiers et infirmières travaillant au sein des USI en Belgique, entre décembre 2021 et janvier 2022 (4e et 5e vagues de la pandémie de Covid-19). L’échelle Practice environment scale of the nursing work index (PESNWI) a été utilisée pour évaluer l’environnement de travail, l’intention de quitter l’hôpital ou la profession. Le risque de burn-out a été évalué à travers l’échelle de Maslach burn-out inventory, y compris l’épuisement émotionnel, la dépersonnalisation et la perte d’accomplissement personnel. Cadre. Les personnels infirmiers qui travaillent dans les 78 sites hospitaliers belges (parmi 123) disposant d’USI ont participé à l’enquête. Participants. Sur les 4 851 infirmières contactées, 2 321 ont fourni des réponses complètes (47,8%). Résultats. La prévalence médiane du risque de burn-out par site hospitalier (risque élevé dans les trois dimensions) est de 17,6% [P25: 10,0 ; P75: 28,8] et la proportion médiane d’infirmières présentant un risque élevé dans au moins une des trois dimensions du burn-out était de 71,6% [56,7-82,7]. Une médiane de 42,9% [32,1-57,1] des infirmières en USI a déclaré avoir l’intention de quitter leur emploi et 23,8% [15,4-36,8] ont déclaré avoir l’intention de changer de profession. La médiane d’infirmières qui étaient d’accord avec la présence d’aspects positifs dans l’environnement de travail était 49,0% [44,8-55,8]. Globalement, les infirmières qui travaillent dans les 25% d’hôpitaux offrant le meilleur environnement de travail présentaient un risque de burn-out et d’intention de quitter l’emploi ou la profession significativement moins élevé que les 25% offrant le pire environnement de travail. Le ratio patient/infirmier dans le quartile le moins performant était associé à un risque plus élevé d’épuisement émotionnel (OR=1,53 ; IC95 [1,04-2,26]), dépersonnalisation (OR=1,48 ; IC95 [1,03-2,13]) et d’intention de quitter l’emploi (OR=1,46 ; IC95 [1,03-2,05]). Conclusion. Dans cette étude, une prévalence élevée de risque de burn-out et d’intention de quitter l’emploi ou la profession a été observée deux ans après la pandémie de Covid-19. Néanmoins, on constate une variation significative entre les sites hospitaliers qui a été associée à la qualité de l’environnement de travail. (RA) |
Exemplaires (1)
Code-barres | Cote | Support | Localisation | Section | Disponibilité | lien web |
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14287 | PER | Périodique | Centre de ressources documentaires IFPS | Périodique | Disponible |