Résumé :
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Dans sa chambre d'étudiante, Ksenija observe silencieusement les produits cosmétiques étalés devant elle. Elle l'ignore peut-être, mais ces derniers contiennent potentiellement des perturbateurs endocriniens comme des phtalates, des phénols ou des éthers de glycol. Derrière ces noms barbares se cachent des composés nocifs pour l'organisme. Ils sont utilisés comme plastifiants ou conservateurs dans certains produits de soins et de beauté, et sont soupçonnés d'influencer la croissance, le neurodéveloppement, ou encore la fertilité. Alors peut-on réduire son exposition à ces substances toxiques ? C'est ce que veulent savoir des chercheurs de l'Inserm à l'Institut pour l'avancée des biosciences à La Tronche près de Grenoble. Ils demandent à des jeunes femmes volontaires comme Ksenija d'arrêter d'utiliser leurs produits cosmétiques durant cinq jours. En parallèle, toutes leurs urines sont prélevées puis analysées pour connaître leur taux de perturbateurs endocriniens. Ces derniers ont une durée de vie très courte et sont éliminés rapidement après leur absorption dans le corps. Tout l'enjeu de l'étude d'intervention est de savoir si l'on peut diminuer son exposition à ces composés chimiques en modifiant ses habitudes de consommation. Et, in fine, donner des recommandations à celles et ceux qui souhaitent protéger leur santé. (RA)
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