Résumé :
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Les premières données en France métropolitaine concernant le diabète gestationnel (DG) datent de 2011 et ont été établies avant les recommandations de l'International Association of Diabetes Pregnancy Study Group (IADPSG). La prévalence du DG en 2012 était de 8 %. D'autres données sont disponibles pour l'Île-de-France où sa prévalence a quasiment doublé entre 2010 et 2016, passant de 5,5 à 10,6 %. Cela signifie qu'aujourd'hui 1 enfant sur 10 naît d'une mère ayant eu un DG. Le département de la Seine-Saint-Denis paye un lourd tribut, avec un taux évalué à 13,3 % en 2016. Selon les Prs L. Carbillon et E. Cosson de l'hôpital Jean-Verdier, la prévalence atteindrait 20 % actuellement au sein du groupe hospitalo-universitaire. Force est de constater que le taux de DG ne cesse d'augmenter. Le DG expose les femmes à un plus grand nombre de complications, telles que la pré-éclampsie, la césarienne ou encore l'accouchement prématuré ; à cela s'ajoute un risque accru de développer un prédiabète ou encore un diabète de type 2 dans les 5 années qui suivent. Ces chiffres ne font qu'accentuer la nécessité de trouver des traitements alternatifs afin de proposer des solutions aux femmes ayant un DG. L'essai clinique MYO-GDM s'intéresse à cette problématique de santé publique. Il s'agit d'une étude multicentrique prospective randomisée contrôlée versus placebo qui a pour objectif de mettre en évidence l'efficacité du myo-inositol, un complément alimentaire, pour réduire le recours de l'insulinothérapie dans les cas de DG. Parallèlement à cette étude, nous nous sommes interrogées sur la place de la recherche chez les femmes prises en charge pour un DG. Notre objectif est de comprendre les freins à la participation pour les femmes enceintes d'Île-de-France, et particulièrement celles de Seine-Saint-Denis. (RA)
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