Résumé :
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Harry, jeune garçon d’origine malienne, a 13 ans lorsque je le reçois avec ses parents. Il a été choisi pour être « donneur » de moelle osseuse pour son frère Jean, âgé de 8 ans, hospitalisé « en bulle » dans un secteur protégé. Lorsqu’un mineur est saisi comme donneur de la fratrie, l’accord des parents est requis juridiquement. Celui de l’enfant donneur doit être évalué par le psychologue en vue d’un entretien de l’enfant avec un comité d’experts, ultime étape du parcours de don pédiatrique. En amont, la famille rencontre les médecins pour une explication éclairée de la greffe génoidentique. Le prélèvement de moelle osseuse se réalise sous anesthésie générale, la greffe se fait à la manière d’une perfusion pour le petit receveur.
À quoi l’enfant dit-il oui ? Il s’en remet au désir de l’autre. Nous faisons ici l’hypothèse que cela se fonde bien plus sur le rapport d’un sujet à son désir qu’au savoir éclairé de la médecine. C’est la part énigmatique du consentement. Dans le cas présenté, prêter l’oreille à l’opacité insaisissable d’un consentement familial a-t-il permis un passage de céder à consentir ? (RA)
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