Résumé :
|
Le développement des outils numériques et la globalisation des échanges permettent aujourd’hui un accès facilité à des espaces multiples, une mobilité plus grande des personnes et des ressources, offrant ainsi des occasions nouvelles d’interagir en « L2 » (Douglas Fir Group, 2016). Le développement d’une deuxième langue n’est ainsi plus limité au seul moment de la formation ou à un espace unique où elle serait enseignée ; il peut également se produire à travers les perambulations individuelles propres à la sphère privée ou aux occasions professionnelles, dans des espaces non circonscrits ou « wild » (Thorne et Hellermann, 2022). Dès lors, comprendre pourquoi et comment des adultes professionnels peuvent dessiner un parcours d’apprentissage en L2 à l’intersection d’espaces multiples et évolutifs constitue un enjeu majeur au regard du développement des apprentissages « tout au large des pratiques » ou life-wide learning comme tout au long de la vie/life-long learning (Jackson et Barnett, 2020). Nous proposons ici d’explorer la dynamique des espaces au prisme de la dynamique interactionnelle, en analysant un dispositif d’apprentissage de l’anglais qui articule environnement institutionnel et espaces ordinaires du « wild ». Pour ce faire, nous nous appuyons sur l’approche spatiale et écologique de l’apprentissage des langues développée par Benson (2021), qui permet de penser l’agencement d’environnements individuels d’apprentissage de la L2 en envisageant l’espace comme produit de l’expérience agentive des apprenants à travers les contraintes qu’il impose et les opportunités écologiques d’interaction, ou affordances, qu’il offre. (RA)
|