Résumé :
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Les maladies inflammatoires chroniques de l'intestin (MICI), comprenant la maladie de Crohn (MC) et la rectocolite hémorragique (RCH), sont des affections inflammatoires digestives complexes qui impactent la qualité de vie de plus de 250 000 individus en France, dont 20% des cas concernent des enfants. Le diagnostic repose sur un faisceau d'arguments cliniques, radiologiques, endoscopiques, histologiques et biologiques. La recherche de marqueurs d'inflammation intestinale, tels que la calprotectine fécale, constitue un outil utile pour orienter le diagnostic et surveiller l'activité de la maladie. L'identification de biomarqueurs sériques a également suscité un intérêt pour différencier la MC de la RCH et améliorer la stratification des patients. Les anticorps anti-Saccharomyces cerevisiae (ASCA pour Anti-Saccharomyces cerevisiae antibodies) et les anticorps anti-cycloplasme des polynucléaires neutrophiles (ANCA pour anti-neutrophil cytoplasmic antibodies) ont été les plus étudiés dans le diagnostic et la classification des MICI. D'autres biomarqueurs, tels que les anticorps anti-GM-CSF et plus récemment les anti-intégrine αvβ6, ont émergé comme des indicateurs potentiels de prédisposition aux MICI, avec des études suggérant leur présence jusqu'à plusieurs années avant le diagnostic. Les approches de médecine prédictive et personnalisée, combinant différents types de paramètres biologiques, offrent des perspectives prometteuses dans la détection précoce de la maladie, la compréhension de la pathogenèse, la caractérisation clinique, la prédiction de l'évolution de la maladie ou encore la réponse aux traitements. (RA)
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