Résumé :
|
Le mycobiome humain, variable selon sa localisation dans le corps, reste une entité faible au regard des autres composants du microbiome. Pourtant, il semble jouer un rôle important en santé, notamment comme activateur de l'inflammation et de l'immunité. Il se constitue dès la naissance et peut varier en fonction du mode d'accouchement et de l'alimentation du nourrisson. Le mycobiome varie ensuite au cours de la vie en fonction de nombreux facteurs, dont l'alimentation, l'âge, le sexe, ou les différents traitements. Dans le poumon, comme dans le tube digestif, le mycobiome présente une grande variabilité intra-individuelle et se modifie en fonction de l'exposome alimentaire ou aérien. Le core mycobiome pulmonaire ou digestif est majoritairement composé de levures de type Candida (Saccharomycotina) et de Malassezia spp. Des dysbioses fongique ont été décrites dans plusieurs pathologies, en particulier des maladies inflammatoires chroniques, mais aussi des cancers ou des maladies infectieuses non fongiques. Les Candida spp., acteurs du mycobiome, semblent avoir un rôle pro-inflammatoire ou même favoriser la tumorogénèse. Cette revue synthétise les connaissances actuelles sur le mycobiome de différents sites anatomiques et leur rôle dans la santé humaine. La connaissance du mycobiome du sujet sain permettra, à terme de rechercher les dysbioses fongiques et leurs facteurs diagnostiques ou pronostiques. (RA)
|