Résumé :
|
Le microbiote vaginal joue un rôle capital dans la santé d'une femme et représente une barrière de défense contre les vaginoses et les infections sexuellement transmissibles (IST). Cependant, les données sur ce microbiote restent peu documentées, alors que ses modifications constituent un problème de santé publique. Dans cette revue, nous avons voulu évaluer l'impact du mode ou des habitudes de vie de la femme sur le microbiote vaginal documenté par des approches en métagénomique. Dans ce cadre, l'hygiène personnelle, les comportements sexuels, les moyens de contraception, le tabagisme, la consommation d'alcool et le stress psychosocial ont été analysés. Le rôle des Lactobacillus est essentiel, représentant une première ligne de défense face aux micro-organismes pathogènes. Le déséquilibre du microbiote avec une augmentation de la diversité bactérienne et/ou la raréfaction des Lactobacillus représente un facteur clé dans l'évolution vers les pathologies infectieuses vaginales. Nous avons observé que la contraception hormonale et l'hygiène personnelle augmentent la présence de Lactobacillus favorisant la stabilité du microbiote vaginal, alors que certains comportements sexuels, le tabagisme, la consommation d'alcool, les règles et le stress étaient associés à une dysbiose et à un risque accru de vaginose bactérienne, IST et maladies inflammatoires pelviennes sévères. L'origine ethnique représentait un facteur de confusion dans toutes les études, en raison du microbiote vaginal instable observé dans certaines populations (africaine ou afro-américaine). Une connaissance approfondie de ces modifications du microbiote vaginal est nécessaire pour mieux prendre en charge la santé des femmes. (RA)
|